Le Journal / Lumière

Grands crus et grands écrans : nos vins au cinéma

Quel est le point commun entre François Pignon et James Bond ? Lafite bien sûr !

Scrollez

Nos vins ont accompagné bon nombre de scènes du 7ᵉ art : des classiques intemporels comme James Bond aux comédies françaises telles que Le Dîner de Cons. Mais quel est le lien secret entre Lafite et le cinéma ? Coup de projecteur sur cette romance discrète mais passionnée.

Hollywine : Lafite fait son cinéma

James Bond n’a pas besoin d’un grand cru pour impressionner. Et pourtant, dans Dangereusement vôtre, entre une poursuite sur la Tour Eiffel et un parachute improvisé, il s’offre un moment de raffinement au Jules Verne. Le détective Aubergine commande un Château Lafite Rothschild 1959, juste après le champagne. La réplique est aussi subtile que décisive pour les connaisseurs : « Encore un excellent choix ! », dit Bond, comme si la grandeur de ce cru coulait de source. Le monde du vin et celui de l’espionnage se croisent le temps d’un clin d’œil.

Kingsman : salade, tomates, oignons… et Lafite

Et puis il y a Kingsman : The Secret Service qui, lui aussi, sait manier l’ironie et le luxe. Quand Richmond Valentine (Samuel L. Jackson) propose un Château Lafite Rothschild 1945, ce n’est pas pour l’accompagner d’un plat raffiné, mais d’un Big Mac. Oui, vous avez bien lu : un véritable Big Mac. Et pourquoi pas finalement ! À la manière d’un Julio Iglesias dans son jet privé, savourant son bucket de Chicken Wings d’une célèbre marque de fast food américaine, avec une bouteille de Lafite.  

« Bon choix. Mais rien ne bat deux cheeseburgers avec une sauce secrète. Ca va bien avec un Lafite 45. »

Samuel L. Jackson et Colin Firth dans une scène du film Kingsman : Services secrets, 2014.

Le Dîner de Cons : Lafite tourne au vinaigre

Dans Le Dîner de Cons, notre Lafite subit un sort que personne n’oserait imaginer. Pierre Brochant (Thierry Lhermitte), pris au piège dans son propre appartement, ajoute du vinaigre à un Château Lafite Rothschild 1978 pour tromper un contrôleur fiscal. La dégustation ? « Il n’est pas mauvais, il serait même plutôt meilleur », dit François Pignon (Jacques Villeret) dans un éclat d’absurdité savoureuse.
Un grand vin réduit à un simple gag, un sacrilège pour les amateurs, mais qui révèle une vérité : même déguisé, un grand cru garde sa noblesse. NB : Cette scène n’est à reproduire sous aucun prétexte chez vous. Dans le cas contraire, qui sait, on pourrait vous inviter à dîner un mercredi… 

Jacques Villeret et Thierry Lhermitte dans une scène du film “Le Dîner de Cons” 1982.

Ah si j’étais riche ! : le jeu de dupe

Jean-Pierre Darroussin incarne Aldo, gagnant à la loterie. Bien décidé à se venger de son ancien patron qui entretient une liaison avec sa femme, il met en scène une savoureuse revanche : lors d’un dîner, il sert une bouteille de Château Lafite Rotschild 1985… astucieusement transvasée dans une bouteille de vin de table ! Le patron le déguste sans avoir vu la bouteille, flatté par ce qu’il pense être un grand cru, puis tente d’en deviner la prestigieuse origine. En croyant reconnaître un Lafite, ses yeux se posent sur la bouteille et il s’exclame « Château Denis ?» complètement ahuri. Il reprend « Mais où le trouvez-vous ? » La femme d’Aldo répond comme une évidence : « Chez Shopi. »

Asie : Le rêve chinois, une légende urbaine autour du Lafite 82

À Hong Kong, le Château Lafite Rothschild 1982 est devenu une légende. Tout part d’une simple réplique dans God of Gamblers (1989), où Chow Yun Fat lance : « Apportez-moi une bouteille de Lafite 82 ».  Le phénomène se propage, avec des apparitions dans des films comme Young and Dangerous 5 et Exiled, où l’on entend même : « Je me rince la bouche avec du Lafite 82 ». Depuis la fin des années 80, le nom de Lafite a ainsi pénétré la culture populaire.

 

“Apportez-moi une bouteille de Lafite 82”

Bodegas CARO : l’Argentine à l’affiche 

Traversons l’océan Atlantique, direction Bodegas CARO en Argentine, où l’union du vin et du cinéma prend une toute autre dimension. Le domaine, situé en plein cœur de Mendoza, dispose de son propre espace culturel. Dans cette Nef de caractère, s’organisent depuis plus de 7 ans de nombreux événements, qui mêlent art, patrimoine et vin. 

La nef de Bodegas CARO.

En novembre 2024, se termine le cycle “Cine+Vino” : une année entière dédiée au cinéma argentin et à son lien avec le tango. Pour les habitants, ça a été l’occasion de découvrir une exposition d’affiches originales de l’âge d’or du cinéma argentin (“La Recherche de la Nostalgie”), d’assister à un concert de musiques de films (avec la chanteuse Daniela Horowitz) ou encore de profiter de la projection de grands classiques (comme  » El día que me quieras ») sur la plazoleta.

Accompagnement musical de la multi-instrumentiste Eliana Liuni lors de la projection du film Perdón, viejita de José A. Ferreyra.

Tous ces évènements sont l’occasion d’ouvrir les portes de Bodegas CARO à la communauté locale. Une belle manière de faire rencontrer la culture viticole et la culture cinématographique.

Le cycle “Vino+Cine” se termine déjà, mais c’est loin d’être fini… L’héritage du cinéma français des frères Lumière n’a qu’à bien se tenir ! 

Dernier toast avant le générique

Tout comme le cinéma, les grands vins ont ce talent unique de traverser le temps et de capturer l’imaginaire. Des plateaux de tournage d’Hollywood aux scènes intimes de comédies françaises, nos bouteilles se font discrètes mais marquent les années. À la manière d’un film culte, les bons crus se bonifient avec l’âge pour devenir, eux aussi, de véritables classiques.

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